Océans, la voix des invisibles


La campagne de financement participatif pour soutenir le film « Océans, la voix des invisibles », vient d'être lancée !

Ce film de Mathilde Jounot donne la parole aux hommes et aux femmes qui vivent de la mer et qui luttent contre la main mise de la finance et des multinationales sur les océans. C’est une réponse au cri d’alarme, lancé en 2014 par le Forum Mondial des Peuples de Pêcheurs (WFFP). Cette organisation internationale dénonçait alors l’accaparement mondial des mers.

C’est aussi une réponse au message d’Olivier De Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation (2008-2014). En 2012, il mettait en garde contre la menace que l’accaparement des mers fait planer sur la sécurité alimentaire, et recommande vivement aux gouvernements du monde entier et aux organes internationaux de mettre le holà à l’épuisement des stocks halieutiques, et de prendre des mesures urgentes afin de protéger, de soutenir et de partager les bénéfices retirés des pêches et des environnements marins.

Le principal défi, selon Olivier De Schutter, est d’assurer la coexistence entre la pêche industrielle et les droits des pêcheurs artisanaux et des communautés côtières – pour qui même une pêche occasionnelle peut s’avérer un filet de sécurité capital en temps de crise. Il avance donc les cinq recommandations suivantes :
  • Créer des zones de pêche exclusivement artisanales pour les petits pêcheurs et instaurer des mesures répressives contre les incursions des flottes industrielles ;
  • Soutenir les coopératives de pêcheurs artisanaux et les aider à s’élever dans la chaîne de valeur ;
  • Mettre en place des plans de cogestion afin de gérer localement les ressources halieutiques ;
  • S’abstenir d’entreprendre des projets de développement à grande échelle, comme l’extraction de sable, qui ont un impact défavorable sur les moyens de subsistance des pêcheurs artisanaux ; 
  • Intégrer à part entière les pêches et les pêcheurs artisanaux dans le droit national aux stratégies alimentaires.





Ce documentaire retrace le parcours d’une réalisatrice qui doit faire un sujet sur la disparition des espèces marines, la situation dramatique des mers… Elle démarre sur la surpêche, creuse… et se rend compte qu’elle se met le doigt dans l’œil. Elle découvre en effet que les stocks de cabillaud et de thon rouge en Atlantique et Méditerranée, ne sont plus en danger et ce, après l'alerte, grâce à une bonne gestion des pêches entre les scientifiques, les pouvoirs publics et les pêcheurs. En fait et contrairement à l’opinion répandue, en interrogeant différents spécialistes elle comprend que la majorité des espèces marines se portent plutôt bien. Elle s’interroge sur le pourquoi d’une telle désinformation, sur le pourquoi de ces annonces alarmistes et si médiatisées. Elle comprend alors que ce ne sont pas les poissons qui sont en danger, mais les hommes et les femmes qui travaillent et vivent de la mer. Les gros bateaux remplacent peu à peu les petits, des bateaux appartenant à des multinationales. Pour la finance faire diffuser l’idée que les fonds marins sont partout en danger leur permet de gagner encore plus d’argent, de développer de nouveaux marchés. C’est ainsi que les multinationales ont développé l’aquaculture industrielle sensée être une solution à la préservation des fonds. Le résultat obtenu : des ventes exponentielles. Mais leurs ambitions ne s’arrêtent pas là. Sous couvert de sauver les espèces marines soit disant en grand danger, la finance rêve aujourd’hui de s’accaparer les mers de la planète au nom de la conservation. Laisserons-nous ces financiers gérer les mers, notre bien commun ?

La passion de celles et ceux qui portent ce film est née d’une volonté de s’élever contre l’opacité de systèmes qui régissent les mers d'aujourd'hui et de demain.

Si ce film a du sens pour vous, soutenez-le !

Toutes les sommes comptent même les plus petites !

Un grand Merci à Mathilde Jounot qui porte ce projet et qui a besoin du soutien du plus grand nombre afin de donner la parole aux invisibles...


Débat sur la financiarisation de la nature

Le réchauffement, ça rapporte ?

La COP21, la Conférence de Paris sur le climat débute le 30 novembre. Qu'en attendre ?

Sera-t-elle décevante comme les précédents sommets et réunions internationales consacrés à ce brûlant sujet ? La politique, les états et les citoyens semblent incapables d'affronter les dangers liés au réchauffement. Alors une idée simple est venue aux financiers et aux banquiers : donner un prix à la nature et transformer la crise écologique en marché économique.

Anne- Catherine Traoré-Husson, directrice générale de Novethic, média expert de l'économie responsable, défend les produits d'investissement éthiques quand Sandrine Feydel, auteure d'un film et d'un livre co-écrit avec Christophe Bonneuil parle, elle, d'une "Prédation de la nature, nouvel Eldorado de la finance". Que faire sans s’échauffer ?

Réalisation : Jean Bernard Andro – ARTE GEIE / Zadig – France 2015


Le réchauffement, ça rapporte ?La COP21, la Conférence de Paris sur le climat débute le 30 novembre. Qu'en attendre...
Posté par Regard sur la Pêche et Aquaculture sur mardi 27 octobre 2015

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